vendredi 17 février 2012

Hoi An, sur mesure

Pour sauver une dizaine d’heures de trajet, nous décidons de prendre Vietnam Airlines pour effectuer le trajet Nha Trang-Danang, pour rejoindre ensuite la ville patrimoniale de Hoi An. Je croise les doigts pour que la circulation aérienne ne soit pas identique à la terrestre et que, comme dirait mon amie Cathy, les rats aient le mal de l’air.

En marchant sur la piste, j’aperçois notre appareil, un petit avion à grosse bedaine tombante avec des hélices! Je n’ai jamais embarqué dans un appareil semblable auparavant. Je soupçonne qu'il est de construction russe et je me garde bien de vérifier la procédure d’évacuation dans la pochette du siège avant, pour ne pas lire le modèle d’avion. Je préfère ne pas savoir. Malgré tout, le voyage se passe très bien, les sièges sont propres et il n’y a pas de musique criarde qui joue à tue-tête.

 




Arrivée à Hoi An, je suis séduite sur le champ par cette petite ville au centre historique piétonnier. Piétonnier au Vietnam veut dire sans voiture, mais avec MOBYLETTES et vélo. Quand même!









Hoi An est connu pour ses centaines de couturiers qui vous fabriquent des vêtements sur mesure en moins de 24 heures. Cela ne fait pas 15 minutes que nous nous promenons, qu’une dame sort de sa boutique pour me dire : I Have your size, I have your size! Comme les Viets sont gros comme des haricots, tout ce qui sort de ce gabarit est un BIG SIZE pour eux ;-) Alors, en moins de deux, elle prend nos mesures et on se choisit des vêtements qui seront fabriqués à notre taille en 24 heures! Pour à peine plus que le prix demandé à Chibougamau pour effectuer mes ourlets de pantalon, nous avons des pantalons-shorts fait sur mesure, à notre goût.




Ici, il y a des touristes. Un genre de Vieux-Québec vietnamien. Les commerçants et les chauffeurs de taxi parlent anglais, c’est vraiment facilitant.  Les restaurants qui servent des mets occidentaux pullulent et nous nous laissons tenter par l’aventure, en troquant les baguettes pour la  fourchette.

Il pleut pour la première fois du voyage. Plus nous approchons du Nord, plus la pluie sera présente et les températures un peu plus fraîches. Je sais que je ne ferai pas pleurer les gens du Québec qui se gèlent sous la neige actuellement, mais c’est qu’on prend vite goût au soleil et à la chaleur.

 



 
En vrac

Nous avons maintenant pris notre rythme de croisière, les effets du décalage sont derrière nous et nous convertissons rapidement les dongs (monnaie locale) en dollars. Essayez de diviser par 21 550 pour voir! Pour 50$, nous avons 1 million de dongs, ça ne change pas le monde, sauf que…


Notre pouvoir d’achat explose au Vietnam. Le coût de la vie étant très bas, il est possible de s’acheter un billet de train (trajet de 2h30) pour 4$, un t-shirt pour 3$, une bière pour 1 $, un trajet en taxi pour 1,50$, un hôtel 5* pour 65$, petit déjeuner  et taxes inclus.  Cependant, il se trouve également de plus en plus d’hôtel  hyper-luxueux aux prix très occidentaux, allant jusqu’à quelques centaines de dollars par nuit. Un hôtel 2* coûte entre 15 et 25$, déjeuner inclus. Manger local coûte quelques dollars, mais les restaurants servant des mets occidentaux pratiquent des prix pas mal plus élevés, tout en restant bien moins chers qu’au Québec.

Nous sommes surprises par l’ardeur au travail des Vietnamiens. Ils n’arrêtent jamais! Le réceptionniste de l’hôtel est là pour te dire bonjour à 8 heures le matin et est toujours à la même place au retour de souper vers 21 heures. La vendeuse de vêtements ouvre sa boutique à 8 heures et est toujours là pour la fermeture, à 22 heures. Certains dorment sur leur lieu de travail, sur une chaise longue, près de la porte…Les vendeurs de nourriture, avec leur pittoresque chariot, arpentent jour et nuit les rues pour vendre quelques victuailles pour aventurier…

 
 Le temps file et nous poursuivons notre itinéraire vers le Nord, direction Hué, cité impériale. Il pleut à torrent et il est impossible de voir le beau paysage. Un tout petit 2h30 de train nous attend et c’est de l’intérieur de celui-ci que j’ai d’ailleurs écrit cette chronique. Pas facile, il vacille, a des mouvements de hoquet et a un haut-parleur qui date de la dernière guerre, mais, cette-fois, pas de bébé rat, ni d’humidité. Juste une dame, à l’arrêt, qui est entrée pour vendre du poisson séché qui puait la mort! On priait pour que personne n’en achète. Val a eu l’idée de lui acheter sa cargaison puis la jeter par la fenêtre, juste au cas où…Trop tard, elle était déjà partie. Ouf!

Pat

2 commentaires:

  1. Salut à vous deux,vos photos sont magnifique et votre récit plaisant à lire,je dévore vos photos tellement elles sont de qualité professionnel,bonne route les girls et au plaisir de vous lire.Bye bye xx

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  2. Trop fort, on a vraiment l'impression d’être la bas avec vous, ça fait du bien de s’évader le temps de vous lire, merci pour tout ça, et surtout ... ENCORE ENCORE ENCORE pleins d'autres récits-photos

    Profitez bien de votre voyage...
    Au passage Pat, je te souhaite un très joyeux anniversaire, je suis un peu en retard mais je n’étais pas la maison de toute la semaine, et pas trop de possibilité de me connecter...

    On vous embrasse très fort et a bientôt.

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