dimanche 12 février 2012

Des trains pas comme les autres




J’ai toujours adoré le train. Enfin, mon expérience à cet effet provient principalement des trains européens, modernes, rapides et confortables. C’est donc avec enthousiasme que je me suis amenée à la gare de Saigon ce matin pour prendre un train d’une durée de 7 heures,  en direction de Nha Trang, sur les bords de la mer de Chine.

En entrant dans le wagon 1, l’expérience est immédiate : une forte odeur d’humidité (et peut-être même de pisse) nous accueille au son d’une musique vietnamienne criarde qui joue à tue-tête. Le revêtement des sièges n’est pas de la dernière fraîcheur, et les vitres sont enduites d’une couche de crasse. Tant pis pour les photos de paysage. Nous venions de déposer nos bagages, lorsqu’un bébé rat passe sous le siège à toute vitesse!! L’aventure était lancée…

Je cherche à ouvrir la fenêtre pour évacuer un peu de cet air nauséabond, mais sans succès. Nous sommes  condamnées à respirer cet air durant 7 heures. J’essaie de ne pas y penser. Mon focus se porte sur la musique et je me demande pourquoi est-ce qu’ils mettent la musique si forte, nous avons de la difficulté à s’entendre. Enfin, la musique s’arrête, on fait une annonce dans les haut-parleurs. Comme je n’y comprends rien, je me tourne vers Val, et je lui fais la traduction suivante : « Ils ont demandé aux rats qui n’ont pas de billets, de quitter le train immédiatement ». On a éclaté de rire et on a pris le tout en riant. Je voulais sortir de ma zone de confort, l’objectif est atteint.

Toujours aucun touriste en vue dans notre wagon, nous sommes avec des Vietnamiens qui passent leur temps à manger de la soupe Tonkinoise, à même pas  7 heures du matin. Au moins, ça change l’odeur. Ça parle fort, les enfants courent, nus pieds, dans tous les sens.

Les contrôleurs de billets, normalement figure d’autorité, une fois les billets vérifiés, passent dans les allées en criant comme les vendeurs de bière à un match de baseball, avec leur chariot en vendant du poulet grillé, des rouleaux impériaux, des platées de riz, ou encore de la bière….sans compter qu’ils passent également la moppe dans les toilettes. Gageons qu’ils ne sont pas syndiqués ;-)

Un contrôleur est passé près de nous avec un calepin de ticket qu’il séparait en deux. Je me demandais bien  ce qu’il faisait en disant à Val que c’était peut-être des moitié-moitié, une fois partie!

Nous sommes embarquées dans le train à 6h pour en débarquer à 13h30. Nous n’avons ni déjeuner, ni  dîner, car après avoir vu l’état de salubrité du resto-wagon, et notre ami le bébé rat, nous n’avons pas pris de risque. On a trouvé des peanuts au lait de coco et une bière, qui nous ont permis de tenir tout le voyage.

Dans un élan d’écologie, Val a voulu retourner les canettes vides au wagon-restaurant et la serveuse insistait pour lui faire payer! Pour passer inaperçue, mieux vaut les laisser traîner ou mieux, les jeter par terre.

Le prochain trajet sera d’une durée de 11 heures, j’ai déjà hâte ;-)


2 commentaires:

  1. Ouin .... c'est loin du transport ferroviaire auquel on est habitué ... mais c'est une autre expérience à nous raconter !!!! Il me semble que vous aurez besoin de quelques soirées pour nous faire vivre votre voyage !!
    Quand j'ai lu un bébé rat .... eurk et eurk ... c'est l'animal pour qui j'ai le plus de dédain ...

    Bon voyage !!! Bonne Fête quelques heures à l'avance pour moi mais pour toi c'est déjà là!!!! Vis ton rêve à fonds Pat !!! Salut Val!!! xxx

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  2. Encore une fois je suis si heureuse que le net n'offre pas l'option odorama!!!
    Beurkkkkkkkkk un bébé rat... Là on peut dire que vous êtes sorties de votre zone de confort!!!
    Vivement la station balnéaire et la mer de Chine... un peu de luxe svp!
    Bye mes VietGirls préférées! xxx

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