On quitte destination delta du Mékong, là où on retrouve les marchés flottants, des hauts lieux de commerce sur l’eau où les paysans parcourent le Mélong en bateau pour venir y vendre leurs récoltes. Nous avons choisi un lieu d’hébergement écologique, avec des huttes en bananier et bambou. Tous les aliments servis aux repas proviennent du domaine ou des alentours.
Le trajet d’un peu moins de deux
heures en mini-van a été fertile en émotion. Si j’ai eu peur à Saigon, j’ai été
littéralement terrorisée sur l’autoroute. Il y a bien deux voies, mais notre
chauffeur en pratiquait 4, on dépassait par la voie de service, et on se
frayait même un chemin par la ligne du milieu, au travers des mobylettes, qui
sont même sur l’autoroute. Accrochée à mon siège, après une heure de trajet en
kamikaze, je lui ai crié de diminuer sa vitesse. Évidemment, il ne comprenait
pas ce que je disais, mais il a vu dans ma figure que je ne trouvais pas cela
très drôle. Il a légèrement diminué sa vitesse et son zizaguement par la suite,
j’ai pu enfin apprécier le paysage et non pas seulement la distance qui nous
séparait de la voiture d’en face ou des mobylettes.
Arrivées au Mékong Lodge, on découvre un endroit magnifique, verdoyant, directement sur les bords du Mékong. On nous a vendu ce périple en nous promettant qu’il n’y avait pas de mobylettes sur cette presqu’Île, qu’on pourrait faire du vélo en toute tranquillité. Après le bruit de Saigon, un peu de tranquillité allait être la bienvenue. Ce qu’on avait oublié de mentionner, c’est que le Mékong ne dort jamais. Il y a du commerce fluvial 24h sur 24h et les vieux rafiots ont des moteurs qui vrombissent comme des tondeuses à gazon. Décidemment, les Vietnamiens sont toujours à l’œuvre et ne s’offrent aucun répit sonore.
Nous avons eu l’agréable surprise
d’avoir un guide francophone, juste pour nous deux, durant notre séjour. On
choisissait les activités à faire, à notre rythme. Nous avons donc pu avoir
enfin une vraie conversation et lui poser une multitude de questions sur la
société vietnamienne. Comme nous étions les seuls voyageurs indépendants sur le
site, nous n’avions pas à suivre un groupe, quel bonheur! Le seul moment où nous avons été en groupe fût lors d’un
mini-cours de cuisine vietnamienne. Nous avons visité les marchés flottants,
fait une balade en vélo dans les champs fruitiers et les villages environnants,
pris le thé chez l’habitant, visité une pagode et, le point fort du voyage, le
marché terrestre de Cai be, Nous n’avons pas vu un seul touriste durant toute
notre visite. Les dames du marché nous regardaient d’un air intrigué, nous
avions vraiment l’impression qu’elles voyaient rarement des touristes. Les
produits vendus au marché terrestre proviennent des bateaux du marché flottant et
approvisionnent la populationl. Pour un occidental, le marché est une
attraction en soit. Des centaines de légumes et de fruits inconnus, des herbes,
du poisson vivant, de la viande vendue à même le sol par plus de 35 degrés, des
canards vivants à emporter ou à faire abattre sur place, du riz, évidemment,
des gougounes, des habits pour les morts….C’est un peu comme dit le diction de
Jean Coutu : «vous y trouvez de tout, même un ami. ». Une dame
âgée, morte de rire, nous a suivies. On ne savait pas pourquoi elle rigolait,
mais on riait de bon cœur avec elle. Si ça se trouve, elle riait de nous.
Les inspecteurs du ministère de
l’Agriculture du Québec feraient de l’urticaire au Vietnam. Ils ne sauraient où
donner de la tête avec les normes de salubrité de notre société où tous les
aliments sont aseptisés et ne doivent pas passer 10 minutes à la température de
la pièce. La fameuse chaîne du froid est un concept inconnu ici. Il faut avouer
que voir des pièces de viande entourées de mouches et parfois déposés à même le
sol, par grande chaleur durant des heures, m’a donné momentanément envie d’essayer
le végétarisme pour le reste du voyage. Soudainement, le porc servi au repas,
me donnait moins envie.
L’odeur des marchés, surtout
couverts, est tellement forte que lorsqu’on goûte un aliment qui ne nous
revient pas, on se dit qu’il goûte le marché. On rigole bien avec cela. Mais on
adore les marchés, c’est la vraie vie vietnamienne!
C'est un plaisir de vous lire .... tu as beaucoup de talent Patricia ...ça se lit comme un roman!!! Je vous imagine à votre arrivée personne qui parle anglais .... aucune sécurité sur les routes ... c'est fou il doit bien avoir des accidents tragiques ??? QUe dire de vos photos ??? MAGNIFIQUES !!!! La vieille dame qui rit .... vraiment bonne !! Les étals des marchés ... les bateaux etc .... COntinuez votre périple et surtout j'attends avec impatience la suite sur le blog. Soyez prudentes !
RépondreSupprimerJosée xxxx
Wow, quel périple magnifique... je suis émerveillée par vos magnifiques photos, mais par contre je suis bien heureuse que le net ne soit pas en odorama :-) Les couleurs, les fleurs et surtout ta nouvelle VIET attitude mon amie... WOW!!!
RépondreSupprimerMoi je suis certaine que la vieille dame riait de l'accent de Val :-)
Bye les girls, PROFITEZ....
xxx
Trop cool! Vous avez l'air de vous en donner à coeur joie, c'est super!!!! Profitez de chaque moment qui passe en Asie! Vous captez des images de rêve, c'est vraiment beau! Merci pour le partage!!! Au plaisir de vous suivre dans votre périple encore et encore!
RépondreSupprimerxxx