-Lorsque tu décolles du Vietnam et que tu atterris à Hong Kong, c’est comme prendre une machine à voyager dans le temps et être propulsé du passé vers le futur.
J’ai triché. J’écris cette chronique à mon retour de Hong Kong et non pas dans le feu de l’action. Je ne ferais pas une bonne reporter à l’étranger. Dès que le party lève un peu, la plume prend le bord.
Nous avons donc passé les cinq derniers jours du voyage à Hong Kong, principalement pour aller visiter mon vieil ami Jean-Frédéric qui vit en Chine depuis quelques années. Bien qu’il vive à Shenzhen, de l’autre côté de Hong Kong, c’est chez Ying, une amie chinoise qui habite la ville, que nous nous donnons rendez-vous pour la semaine.
Hong Kong nous apparaît comme une ville hyper moderne, propre, disciplinée et….silencieuse, en comparaison avec le Vietnam. Quel contraste ! Mais où sont les bruits de klaxon et nos chères mobylettes ?? Pas de madame bananes, de madame soupe, de madame poulet, avec leurs chapeaux coniques qui déambulent en charrette dans les rues…Mais plutôt des milliers de monsieurs et madames Wong, en habit cravate Versace et en tailleur Armani, littéralement greffés à leur téléphone intelligent.
On se pose souvent la question : « Est-ce qu’Hong Kong fait partie de la Chine » ? En fait, elle a un statut différent et est considérée comme une région administrative spéciale de la Chine. C’est que jusqu’à 1997, Hong Kong appartenait à l’Angleterre, avant d’être rétrocédée à la Chine. Son statut spécial lui permet de conserver son système légal, sa monnaie, son système politique, ses équipes sportives internationales et ses lois sur l'immigration. Nous sommes donc en Chine, sans être véritablement en Chine.
Cette situation donne un résultat plutôt contrastant : comme en Angleterre, la conduite est à gauche, les interdits sont un peu partout (de fumer notamment, même en plein-air), on y retrouve toutes les grandes marques et magasins du monde et, bien sûr, des pubs anglais. De l’autre, on retrouve des marchés populaires typiques à l’Asie, des restaurants chinois, des écriteaux en cantonnais.
Les grands supermarchés me sont apparus comme un TOYR’S pour les enfants : on y trouve de tout, mais vraiment tout ! Tout ce qu’on peut trouver en Asie ET en Europe. Wow ! Le meilleur des deux mondes. Je ne connais pas d’équivalent au Québec. Heureusement que je n’habite pas Hong Kong, je flamberais mon salaire à l’épicerie. Quoi que si j’y habitais, j’imagine que j’aurais le salaire en conséquence.
Les appartements sont hors de prix : 2-3 millions pour un appartement avec deux chambres à coucher, du moins dans le secteur où nous étions. Et à Hong Kong, il n’y a pas de limite. Tout s’achète, à condition d’avoir les moyens. Mais les gens travaillent. Beaucoup trop. Jusque tard le soir, et même la nuit. La compétition est forte, le standing est important.
Nous n’y avons passé que cinq jours, mais j’étais déjà épuisée de voir les gens autour de moi travailler autant. Oui, la ville et ses habitants transpirent la richesse, mais à quel prix?
J’ai vraiment adoré notre court passage à Hong Kong, c’est une ville magnifique et excitante, mais je n’envie pas ce style de vie qui ressemble à une véritable course contre la montre. Course à la promotion. Course au bonus. Course à l’appartement de luxe. Course après le temps. Minutée par une Rolex, évidemment.
Vu de Chibougamau, j’ai tellement l’impression d’avoir une vie pépère. Mais pour un bref moment, j’adore vivre ce genre de tourbillon, changer de vie, sortir de ma zone de confort, voir ailleurs, c’est ce que j’aime des voyages. C’est la même chose pour Valérie. D’ailleurs, nous voyageons très bien ensemble. Nous aimons être en vadrouille, dépaysées, découvrir de nouvelles cultures et surtout, vous aurez remarqué, faire de la photo. À cet égard, l’Asie a été un terreau fertile pour satisfaire notre passion.
Nous voilà à peine arrivé que nous songeons déjà à notre prochain grand voyage : possiblement un safari africain, dans deux ans. À suivre! Le monde est tellement grand, il y a tant à voir.
Merci à nos fidèles amis lecteurs du blogue. C’est votre enthousiasme qui nous a donné envie de prendre du temps pour partager ce beau voyage avec vous. Le commentaire qui est revenu le plus souvent durant, et après notre voyage, est que vous aviez l’impression de faire le voyage avec nous! Je comprends maintenant pourquoi nos bagages étaient aussi lourds!!
À bientôt,
Pat et Val